L’Île Seguin est toujours dans la tourmente.

Le projet Emerige est bien lancé sur l’Ile, en pointe amont, avec la pose de sa première pierre en septembre, comportant un hôtel, des bureaux, des cinémas et un centre d’art contemporain, le tout pour 53 047 m² de surface de plancher dont 10 600 m² d’équipements culturels, 12 400 m² d’hôtels, 10 000 m² de commerces et 19 900 m² de bureaux.

Les permis de construire accordés à Bouygues immobilier sur la partie centrale font eux l’objet de contentieux de plusieurs associations locales, départementales et régionales. Des négociations ont lieu entre Bouygues immobilier et ces associations. L’insécurité juridique peut amener Bouygues à renoncer à son projet qui est considéré par tous comme le meilleur jamais imaginé pour l’Ile Seguin. Les recours qui ont été faits par ces mêmes associations contre les permis accordés au précédent promoteur DBS sont toujours en instruction. Normalement, ils devraient être chronologiquement jugés avant ceux concernant le projet Vivaldi de Bouygues. SI les associations étaient déboutées par le tribunal, DBS pourrait souhaiter reprendre le chantier et faire aboutir son projet.

Quelle pourrait être la réponse de la Ville ? Elle est empêtrée dans un dossier vieux de trente ans, avec une dette qui s’alourdit de jour en jour, la brutale remontée des taux d’intérêt en est responsable. DBS a un agrément bureaux non contesté alors que celui de Bouygues l’est.

Le résultat des recours pourrait être paradoxalement de faire revenir DBS et son projet massif.

Un des intérêts majeurs du projet de Bouygues est la création d’une petite halle sur 2000 m2, soit 0,2 hectare, qui pourrait recevoir des activités culturelles, sociales, patrimoniales et commerciales. On est encore dans le flou sur sa destination. Bouygues et la Ville devraient le préciser. Le lieu de mémoire ouvrière et industrielle que nous défendons et qui est acté dans le protocole d’accord que nous avons passé dans notre médiation avec le Ville pourrait y trouver place ainsi qu’un Musée Renault.

Il est dommage que les associations qui portent le recours contre le projet Bouygues demandent la disparition de cette halle au profit de 0,2 ha d’espace végétalisé et minimisent l’intérêt du lieu de mémoire.

Val de Seine Vert soutient l’implantation du lieu de mémoire sur l’Ile Seguin et défend l’idée d’un vaste espace de culture et de rencontres.

Frédéric Puzin

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