Et si la solidarité progressait plus vite que le virus ?

Si la crise du COVID-19 a restreint nos libertés et mis en lumière les inégalités, elle aura eu le bénéfice de déclencher un élan de solidarité rarement vu dans la population. Chantal Pertus, secrétaire générale du comité sévrien du Secours Populaire en témoigne.

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Écologie sociale : crainte de la COVID, isolement, fins de mois difficiles, les initiatives citoyennes de solidarité assurent les aides aux personnes précaires.

À Sèvres, malgré le confinement, les restrictions et les gestes barrières, toutes les associations sociales et solidaires ont réussi à se réorganiser pour maintenir des aides d’urgence aux personnes se trouvant en situation de précarité et d’exclusion.

VDSV : Comment vivez-vous au quotidien cette période de pandémie ?

Chantal Pertus : Difficilement mais très motivée. Difficilement car nos missions d’accueil, de conseil et d’accompagnement ont été réduites à la distribution de ressources essentielles comme les denrées alimentaires, les kits d’hygiène, les produits pour bébé ou les tickets service, mais très motivée car les sévriens ont été exceptionnellement généreux par rapport aux années précédentes.

VDSV : Quelles activités avez-vous momentanément arrêtées ?

CP : La distribution de vêtements aux SDF, les braderies qui nous permettent également des rentrées d’argent pour le fonctionnement du comité et surtout les permanences qui sont des moments d’accueil et de contact. Nous ne pouvons plus recevoir que sur rendez-vous pour satisfaire la distanciation et les gestes barrières.

VDSV : Est-ce que la crise sanitaire a modifié votre public ?

CP : Nous avons reçu effectivement des étudiants, par exemple, ce qui ne nous était rarement arrivé avant. Le comité accompagnait en 2019 plus de 570 bénéficiaires. Depuis le mois de mars 2020, nous en avons inscrit soixante-cinq nouveaux, des femmes seules avec enfants, des familles dont le père avait perdu son emploi dont beaucoup dans la restauration, des personnes ayant subi de soudaines pertes de revenus ou des sans-abri.

VDSV : Vous disiez que les Sévriens avaient été particulièrement généreux, comment cela s’est-il concrétisé ?

CP : Beaucoup de dons en nature et de dons financiers. Il y a eu un véritable élan vers le Secours Populaire. À Noël, nous avons reçu une belle collecte de jouets de l’école de La Source à Meudon et plein de friandises des écoles de Sèvres. Nous avons été surpris du succès de l’opération en cette période également difficile pour les enseignants. Au mois de juin dernier, les clients du Carrefour City de Sèvres ont été très généreux lors d’une collecte de produits de puériculture et d’hygiène ainsi que des denrées alimentaires. Il y a eu aussi le phénomène « boîte à chaussures » à Noël, une initiative individuelle dont nous avons bien bénéficié. Lors du premier confinement, la mairie nous a mis à disposition des gants, du gel et des masques.

VDSV : Cet élan s’est-il exprimé par de nouvelles candidatures de bénévolat ?

CP : Énormément. Nous sommes actuellement 25 bénévoles et nous avons inscrit une liste d’attente de 20 candidats. Maintenant il va nous falloir trouver le temps de les former mais la relève est déjà là.

Didier Valon

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Mieux vaut prévenir que guérir

Nous vivons dans un monde où les microbes sont partout dans les sols, les plantes, les animaux et se comptent par milliard au cm3. Un homme adulte héberge 100 000 milliards de bactéries dans son tube digestif et 1 000 milliards sur sa peau et d’innombrables quantités de virus. Heureusement, il possède deux systèmes de défense, un passif dû aux barrières cellulaires empêchant l’entrée des microbes et un actif, complexe, qui va les détruire après pénétration dans l’organisme.

C’est cette défense active que la vaccination stimule en l’éduquant à produire des armes de destruction microbienne (anticorps et cellules sanguines spécifiques). Depuis, la fin du xviiie siècle et les essais de Jenner d’inoculation de variole de vache, la médecine préventive via la vaccination a fait d’énormes progrès et protégé des centaines de millions d’humains.

La vaccination contre le COVID est une nécessité à la fois individuelle et collective.

Michel Riottot

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