Métropole du Grand Paris, acte II

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Le 22 janvier dernier, Patrick Ollier, président de la MGP, présentait les vœux de la métropole au pavillon de l’Arsenal. Il fit un rapide bilan des quatre premières années d’existence de cette intercommunalité qui regroupe 7,2 millions d’habitants.

Née en 2016, la Métropole du Grand Paris (MGP) couvre la zone dense de l’Île-de-France, Paris, la petite couronne et quelques villes limitrophes, en tout 131 communes. Durant quatre ans, la MGP a mis les bouchées doubles pour élaborer des plans et mobiliser les énergies. Deux concours internationaux ont été lancés permettant aux communes de proposer des terrains et mettant sur les rails 74 projets, pour près de 9 milliards d’euros d’investissements privés.

La métropole des maires

Si l’acte I se termine en mars prochain, c’est parce que les élections municipales vont renouveler le personnel politique dans de nombreuses communes. Or si l’on met à part quelques villes importantes, comme Paris ou Boulogne-Billancourt, la plupart des communes ne sont représentées que par leur maire. Patrick Ollier en a pleinement conscience et parle de « Métropole des maires ». Tous ne participent pas activement aux travaux de la MGP, certains maires brillent même par leur absence, mais pour ceux qui ont compris l’intérêt de se doter d’outils de planification territoriale, les chantiers ne manquent pas. La Métropole a élaboré le Plan climat air énergie métropolitain, le Plan métropolitain du logement et de l’habitat, le Schéma de cohérence territoriale…

Quand la machine se grippe

Nombre de travaux ont été menés à bien, mais pas tous. Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) qui définit les règles en matière d’urbanisme devait être adopté à la fin de l’année 2019, mais finalement le vote n’a pas eu lieu. Patrick Ollier a expliqué lors des vœux que la démocratie voulait que ce vote appartienne à la nouvelle assemblée élue en mars. En réalité, un important point de blocage n’a pas pu être levé. Le SCOT métropolitain prévoyait que toute opération d’urbanisme devait laisser 30 % des surfaces en pleine terre, le lobby des promoteurs voulait, lui, baisser ce pourcentage… Ce sera la première bagarre de l’acte II.

Luc Blanchard

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