En mars dernier, l’État projetait de construire 6 000 logements sur l’hippodrome de Saint-Cloud et ses abords. La levée de bouclier a été immédiate et le projet a été retiré. Il n’en reste pas moins que la question de l’aménagement de cet espace reste entière.
Dans la Lettre de mai 2015, nous évoquions les vingt sites retenus par l’État pour permettre l’implantation d’un million de logements dans la Métropole d’ici 2030. L’hippodrome de Saint-Cloud faisait partie des six sites retenus dans les Hauts-de-Seine.
Mobilisation générale
Les élus, le propriétaire et les citoyens (bien au-delà des seuls riverains) se sont mobilisés pour empêcher le bétonnage du quartier. Outre l’hippodrome, des fonctionnaires zélés avaient repéré un autre espace libre à proximité immédiate. Ils n’avaient pas réalisé qu’il s’agissait d’un des réservoirs d’eau potable de la ville de Paris. Le réservoir de Saint-Cloud, appelé également réservoir de l’Avre, d’une capacité de 426 000 m3, excusez du peu !
Cette alerte est passée mais il faut garder à l’esprit que l’hippodrome est fragilisé par la manière dont il est utilisé. Avec une course tous les 15 jours, soit 28 jours d’utilisation par an, et une gestion environnementale désastreuse, il n’est pas étonnant de voir sa pérennité remise en question. Il est donc urgent de renaturer cet espace et de l’ouvrir au public.
Luc Blanchard