Un plan de prévention des déchets contestable

Le 18 juillet, Val de Seine Vert a contribué à l’enquête publique sur le Plan régional de prévention et de gestion des déchets (PRPGD). Nous avons contesté le fait que les déchets plastiques soient considérés comme du combustible et non comme des matériaux recyclables.

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Comme souvent, l’enquête publique se déroule en période de vacances, ce qui n’est pas propice à la mobilisation du public. Nous avons néanmoins produit une contribution. Elle est appuyée sur des extraits d’un rapport au Sénat1 présentant notamment les avantages de la valorisation thermique des plastiques. Gisement pouvant s’apparenter à du pétrole. On pense forcément au septième continent dans le Pacifique entre Hawaï et la Californie, mais hélas, il est plutôt disséminé dans tous les océans. Ces déchets flottants vont-ils faire l’affaire ? Déjà des bateaux équipés spécialement vont y puiser du combustible… D’après ce rapport au Sénat, « les plastiques permettent d’améliorer la combustion et donnent moins d’imbrûlés dans les mâchefers ». « Au total, la combustion du plastique dans les UIOM (usines d’incinération d’ordures ménagères) équipées d’un système de récupération de chaleur permettrait d’économiser chaque année 300 000 tonnes d’équivalent pétrole ».

À Madame la Présidente et aux membres de la commission d’enquête

Comme membre de la CSS, Commission de Suivi du Site d’Isséane, nous observons que plus de la moitié de ce qui est incinéré est susceptible d’être recyclée ou valorisée autrement que par la combustion, pour le chauffage urbain et la vente d’électricité.

Nous savons que les emballages ont une capacité calorique fort intéressante pour la valorisation énergie, mais le double discours sur le tri ne correspond pas aux attentes des usagers et des trieurs.

  • Tonnage incinéré à Isséane en 2018 : 510 000 tonnes, ayant un pouvoir calorifique de 2 100 kcal/kg.
  • Centre de tri d’Isséane : 17 195 tonnes recyclées.

Ce rapport indique le déséquilibre entre ces deux formes de traitement, au sein d’une même usine.

Le PRPGD qui s’inscrit dans la transition n’offre pas d’alternative comme, par exemple, la redevance incitative. L’Europe et ses directives vont contraindre les collectivités avec le Syctom à revoir leur plan.

Les marchés alimentaires, qui peinent à trier, devront respecter les tonnages et offrir aux usagers les moyens de trier sans mélanger les épluchures, les cagettes plastiques, etc.

Les déchets du bâtiment… les encombrants, devront répondre aussi à la transition et la croissance verte : la réutilisation, avec le recyclage afin de favoriser des objectifs bien plus ambitieux, ce ne sera pas le cas dans ce nouveau plan.

Pour ces raisons, et bien d’autres, Issy l’Écologie et Val de Seine Vert expriment leurs plus grandes réserves, et n’adhèrent pas aux objectifs du PRPGD.

Gil Leparmentier

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