Stabilité lors des élections municipales

Vingt-deux communes sur les trente-six que compte le département des Hauts-de-Seine ont réélu, lors du 1er tour des municipales de mars 2020, leur maire sortant. La continuité dans la conduite des affaires du quotidien a été encore une fois privilégiée.

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Ce chiffre du renouvellement des sortants est inférieur à celui des précédentes élections de mars 2014, où il s’élevait à 27 mais reste très élevé. Cela s’explique, en dehors des circonstances locales, facteur déterminant dans cette élection, par deux éléments conjoncturels : certains édiles ne se représentaient pas, comme à Suresnes et d’autres ont obtenu leur mandat consécutivement à la démission du maire élu en 2014, tel à Montrouge.

La participation départementale, quant à elle, s’est élevée à 40,47 % contre 44,66 % au niveau national ; comme en 2014, 56.53 % pour le 92 contre 63,55 % pour l’ensemble de la France. Les altoséquanais se déplacent moins pour les municipales ; certains d’entre eux ne se sentant pas concernés par la vie municipale du lieu de leur résidence. D’autres estiment que leur ville étant bien gérée, ils n’ont pas besoin d’aller voter. A contrario, les enjeux nationaux les motivent davantage en venant voter massivement aux élections présidentielles. En 2017, au 1er tour 82,09 %, des électeurs s’étaient déplacés pour voter, contre une participation nationale de 75,78 %.

GPSO ne fait pas exception

Cette volonté de faire perdurer les exécutifs sortants se retrouve également pour le territoire de Grand Paris Seine Ouest (GPSO). Le score est le suivant : six élections gagnées dès le 15 mars à Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, et Ville-d’Avray contre deux villes, Chaville et Vanves, qui devront attendre l’organisation d’un deuxième tour pour savoir qui les dirigera pour les six années à venir. Cette répartition est à l’identique de celle de 2014.

Sauf renversement d’alliances de dernière minute toujours possible, la succession de Patrick Devedjian à la tête du département pouvant être source de mésentente, la présidence de GPSO pourrait revenir au président sortant, le maire de Boulogne-Billancourt. Mais, il faudra attendre les résultats définitifs des deux villes qui n’ont pas encore pu procéder au renouvellement de leur maire pour le savoir.

Cette désignation a d’ailleurs plus d’impact sur la vie quotidienne des habitants du Val de Seine, même si peu le disent ou en prennent conscience, tant par le budget de cette institution qui s’élevait en 2019 à 315 millions, que par ses compétences, qui sont nombreuses et variées. Telles que : politique de la ville, construction et gestion d’équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, assainissement, eau, gestion des déchets ménagers, action sociale, élaboration d’un plan local d’urbanisme intercommunal, développement économique, habitat social, protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de vie, enseignement de la musique, de la danse et de l’art dramatique, ramassage scolaire et soutien aux clubs et aux sections de clubs féminins de très haut niveau.

Face à tous les défis sanitaires, environnementaux et sociaux actuels et futurs, cette pérennité voulue par les citoyens sera-t-elle source d’immobilisme ou permettra-t-elle tous les changements reposant sur cette confiance renouvelée ?

Val de Seine Vert

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Des listes écologistes

Dans le Val de seine un élément nouveau est la présence significative des listes écologistes ou menées par des écologistes, souvent qualifiées de citoyennes, comme à Sèvres où cette liste remporte 27 % des suffrages. La liste écologiste à Meudon remporte un succès notable avec 18,77 % des suffrages. Boulogne-Billancourt a vu une liste écologiste se monter pour la première fois depuis 1977 et obtenir un résultat plus qu’honorable avec 7,77 % des voix. Même chose à Chaville où la liste écologiste obtient 19 %. À Vanves, la liste écologiste atteint plus de 22 % des voix, loin tout de même du maire sortant à plus de 47 %.

Sinon, aucune candidature défendant prioritairement des positions environnementales et écologistes n’a été en mesure de s’imposer. Les efforts pour porter la voix au-delà du noyau écologiste et d’un électorat anciennement acquis aux thèses de la gauche réformiste semblant avoir atteint certaines limites.F.P.

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