La cité-jardin de Châtenay-Malabry en danger

Une enquête publique vient de s’achever à Châtenay-Malabry sur la modification de son PLU. La cité-jardin de la Butte Rouge est menacée par la démolition de 80 % de ses constructions. L’abattage de chênes centenaires est aussi prévu afin de récupérer 70 ha de foncier.

p4_cite_jardin_crédit Photo Sylvie Boufflet

Cette enquête permettait d’exprimer combien est intéressant le concept des cités-jardins. Modèle d’urbanisme, né en Angleterre au xixe siècle, il promeut la mixité sociale, l’hygiène et, sur le site de la Butte Rouge, la qualité architecturale des années trente le distingue particulièrement dans son environnement végétalisé.

Une quinzaine de cités-jardins de la région parisienne sont réalisées par l’Office public d’habitations à bon marché (HBM) de la Seine, entre les Première et Seconde Guerres mondiales. « Il fallait édifier des agglomérations propres à assurer le décongestionnement de Paris et de ses faubourgs » selon le président de cet OPHBM, Henri Sellier qui sera Maire de Suresnes.

Subsistent encore quelques exemples autour de Paris, et dans notre département, à Suresnes, Gennevilliers, ou au Plessis-Robinson, celle-ci a hélas disparu en partie.

La cité-jardin de la Butte Rouge ne doit pas se faire effacer du paysage alto-séquanais. Si en effet, les bâtiments méritent des rénovations, ou mises en conformité en rapport avec les nouvelles normes, l’attention doit être portée au respect de la forme architecturale des années trente, et à l’esprit d’origine soucieux de l’environnement et du contexte paysager.

Les cités-jardins témoignent de démarches attentives aux végétaux, contrairement aux PLU ou ZAC qui s’en passent trop souvent.

Nous nous reportons ici à l’interview de Georges Siffredi, ancien maire de Châtenay et actuel président du Conseil Général des Hauts de Seine, successeur de Patrick Devedjian. Dans un numéro spécial de la revue Topos du CAUE 92 sur le logement social au moment du Pacte 92 de Charles Pasqua dans les années 90 et à propos de la mixité sociale, « dans la majorité des cas elle ne pourra pas se faire, disait-il, en détruisant les immeubles inadaptés pour en reconstruire d’autres. D’autant plus que nombre d’entre eux ont été très bien réhabilités comme ceux de la Butte Rouge à Châtenay-Malabry ou à Suresnes. »

Gil Leparmentier

Share

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.


− six = 2