Approches opposées pour les quais de Seine

« Chez nous, la voiture reste incontournable », c’est par ces mots que le 12 octobre dernier, P. Devedjian, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, a inauguré en grande pompe le réaménagement de la route départementale D7 (RD7) entre Issy-les-Moulineaux et Sèvres.

Cette opération, baptisée Vallée rive gauche, a permis sous le couvert de la végétalisation des bords de Seine la transformation de la RD7 en une voie routière de deux fois deux voies. Est-il nécessaire de rappeler que nous avons combattu en vain ce projet ?

Or, coïncidence voulue ou pas, à l’heure où les élus du 92 fêtaient l’élargissement de la place accordée aux voitures, les Parisiens quant à eux réclamaient que moins de place soit accordée à l’automobile. En effet, le 18 octobre, A. Hidalgo, maire de Paris, a rendu public les résultats de la concertation qu’elle avait lancée sur le devenir des quais de Paris situés entre le tunnel des Tuileries et le bassin de l’Arsenal, soit un linéaire de 3,3 km. Des milliers de Parisiens ont choisi l’option la plus ambitieuse, c’est-à-dire celle prônant la piétonisation totale de cette partie des quais, refusant donc l’autre option consistant en une piétonisation partielle. Face à cela, la réaction des élus départementaux de la majorité du 92 se fit entendre par la voix du président du conseil départemental : « Paris se rend inaccessible avec son corset de fer du périphérique et mène une politique insupportable pour les habitants de la banlieue ».

Et si tout simplement les Parisiens, après la réussite de la piétonisation des berges de la rive gauche de la Seine du Pont Royal au Pont de l’Alma, voulaient montrer que la place de la voiture dans un milieu très urbanisé était vouée à diminuer ? Un exemple à suivre, donc !

VDSV

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